Style de vie

Parce que le yoga est aussi un art de vivre

Nelson MENDELA disait : « Je ne perds jamais. Soit je gagne soit j’apprends ».

C’est un concept que nous devrions apprendre dès l’école primaire !
Cette phrase est très réconfortante et résume bien mon nouvel état d’esprit. Je dis « nouvel état d’esprit », car pour moi, c’est un burn out qui a été le déclic du changement et qui m’a amené à enseigner cette belle discipline qu’est le yoga.

A ce moment de ma vie, la lecture du livre « Vers la sobriété heureuse » écrit par Pierre Rabhi, la petite histoire du Colibri* « qui fait sa part » et les films « Demain » de Cyril Dion et Mélanie Laurent et « En quête de sens » de Nathanaël Coste, Marc de la Ménardière qui sortaient à cette période ainsi que les livres de Christophe ANDRE m’ont vraiment inspiré.

Parallèlement, j’ai aussi commencé à pratiquer la méditation en pleine conscience. Tout cela a fini par me convaincre : je devais revenir à l’essentiel ! J’en avais assez du vite fait-mal fait, des jeux de rôle et du superficiel dans tous les domaines.

J’ai donc décidé de mettre en pratique dans ma vie de tous les jours, ce que je pratiquais en cours de yoga depuis 15 ans : l’introspection.
Et pour cela, j’ai passé au peigne fin mon mode de vie, mes actions, mes émotions et mes attentes et j’ai fait en sorte que la graine que je semai ait toutes les bonnes conditions pour grandir !

*La parabole du colibri, légende amérindienne

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

Une chance de pouvoir faire une pause (santocha) m’était offerte et je devais le faire avec sincérité – satya – et sans violence – ahimsa –
Je me devais de laisser de côté le passé, source de souffrance et le futur souvent source d’angoisse pour m’ancrer dans l’instant présent, l’indispensable curseur entre le passé et le futur.

Je suis née et j’ai grandi à la campagne. J’aime la nature, l’espace et la quiétude associés et toutes les activités qui sont liées à ce cadre : balades à pied, à vélo, jardinage et cuisine.

D’un tempérament solitaire, j’aime prendre le temps d’observer, de ressentir les éléments : l’espace, le vent, la pluie ou la neige et le soleil mais aussi les paysages, les couleurs et les lumières. J’aime aussi observer la matière : la terre, le bois, la roche, la végétation. Et bien-sur la faune multiple avec laquelle nous partageons notre espace de vie ! Et j’en oublie surement 😉
C’est pourquoi je me suis naturellement tournée vers la permaculture, car c’est redonner à la terre son rythme naturel et résilient :
« Rien ne se crée, rien ne se perd tout se transforme » A. Lavoisier.
Agir un minimum et laisser faire avec les saisons sur un sol vivant.

Et puis, le temps venu, j’aime transformer les produits du jardin en les cuisinant pour retrouver le goût des aliments simples et sains, reprendre le contrôle de ma chaîne alimentaire, de ma santé et celle de mes proches, en essayant de laisser le moins d’impact.
Le nombre croissant de producteurs bio qui s’installent, les marchés qui s’organisent, le partage des bons plans sur les réseaux participent aussi à faciliter ce changement de vie.
Tout cela existait déjà, mais j’ai découvert ce « nouvel univers » dont je n’étais pas consciente. Il suffisait de se pauser un instant, d’ouvrir les yeux et de tendre l’oreille. Sortir de mon « petit monde » pour m’apercevoir qu’il n’y a pas une Vérité, mais des tas de vérités.

La calme revenu, le mental apaisé, le besoin de partager s’est fait sentir : l’altruisme.

La question de l’humanitaire s’est posée, et j’ai réalisé que sans aller très loin il y a moyen de participer à des évènements proches de chez soi et de donner un peu de son temps dans une association caritative.

Aller vers l’autre, l’écoute, la véritable écoute. Je me suis engagée comme accompagnante bénévole à l’ASP 16 – Association pour le Développement des Soins Palliatifs Charente -.
Arriver vide de soi devant la porte de la chambre du patient, s’asseoir et écouter sans jugement, sans apriori, ce qui s’exprime par la parole ou simplement dans un regard, des larmes, un sourire . Être une présence dans l’intimité de la chambre, qui apporte un peu de réconfort (ou pas) au patient ou à l’accompagnant. C’est une vraie leçon de vie, tellement riche d’enseignement. Cela m’aide à rester vigilante, à me souvenir que je dois rester humble face à tout ce qui m’arrive !
Et c’est bien de vigilance dont il est question, car rien n’est jamais acquit définitivement et je m’efforce de toujours garder à l’esprit que tout est intemporel : profiter pleinement de l’instant présent et « faire ma part ».

Namaste – Qui signifie : Je salue le divin qui est en vous

Quelques livres que je vous conseille :

  • Pierre Rabhi
    Vers la sobriété heureuse – Editions Babell
  • Christophe ANDRE aux éditions
    Méditer, jour après jour – Editions L’iconoclaste
    Imparfaits, libres et heureux – Editions Odile Jacob
  • Christophe ANDRE & MUZO
    Je résiste aux personnes toxiques – Editions Points
  • Christophe ANDRE Alexandre JOLLIEN Matthieu RICARD
    A nous la liberté ! – Edtions l’Iconoclaste
  • Dr Serge MARQUIS
    Les aventures illustrées de Pensouillard le Hamster – Comment apprivoiser l’égo – Editions de la Martinière